Sunday, February 28, 2010

Marie-Madeleine Pioche de La Vergne, comtesse de La Fayette












Nom de naissance Marie-Madeleine Pioche de La Vergne, comtesse de La Fayette
(ou Lafayette)
Activité(s) Femme de lettres
Naissance 18 mars 1634
Paris, Royaume de France
Décès 25 mai 1693 (à 59 ans)
Paris, Royaume de France
Langue d'écriture français
Mouvement(s) classicisme
Genre(s) roman


Marie-Madeleine Pioche de La Vergne, comtesse de La Fayette (ou Lafayette), plus connue sous le nom de Madame de Lafayette, est une femme de lettres française. Elle est née le 18 mars 1634 à Paris, et est décédée le 25 mai 1693.





Sommaire [masquer]
intro
1 Biographie
2 Famille
3 Le jugement de ses pairs
4 Œuvres
5 Bibliographie
6 Notes
7 Lien externe


Intro
Marie-Madeleine Pioche de La Vergne naît à Paris en 1634. Son père est écuyer et appartient à l'entourage de Richelieu. Sa mère, fille d'un médecin du roi est au service de Mme de Combalet, nièce du cardinal de Richelieu. La future Mme de La Fayette est de petite noblesse mais son érudition, sa beauté et la richesse de sa famille, lui ouvrent vite les portes des salons parisiens.

Son père meurt alors qu'elle n'a que quinze ans. L'année suivante sa mère se remarie avec le chevalier Renaud de Sévigné, l'oncle de la Marquise de Sévigné. Celle-ci devient l'amie intime de Marie-Madeleine . Elles resteront amies toute leur vie.

A seize ans, Marie-Madeleine fréquente les salons de Mlle de Scudéry et l'hôtel de Rambouillet. Elle devient demoiselle d'honneur de la régente Anne d'Autriche. Elle se retrouve ainsi au cœur des intrigues de la Cour.

Cinq ans plus tard, en 1655, elle épouse le comte de La Fayette, le frère d'une favorite de Louis XIII. M. de La Fayette, officier en retraite de 38 ans, et qui est veuf est d'une grande noblesse, mais il est sans argent. Ce mariage de raison ( il a 17 ans de plus qu'elle) vaut à Marie-Madeleine une vie sans passion mais sans tragédie. Les époux adopteront un mode de vie les satisfaisant tous les deux : elle fréquentera les salons parisiens, tandis que le comte restera sur ses terres d'Auvergne. Mme de La Fayette se fixe dans son prestigieux hôtel de la rue Vaugirard et y ouvre son propre salon. Ses amies les pus proches sont sa cousine , Mme de Sévigné, et Henriette d'Angleterre, la belle-sœur du roi.

En 1660, Mme de La Fayette noue une relation d'amitié avec La Rochefoucauld. Leur amitié durera jusqu'à la mort de La Rochefoucauld en 1680. Grâce à La Rochefoucauld , Mme de la Fayette qui aime les livres et qui a beaucoup lu rencontre Racine, le vieux Corneille, Boileau et beaucoup d'autres auteurs.

La Rochefoucauld et plusieurs de ses amis la poussent à écrire et collaborent avec elle. Elle refuse de signer sous son propre nom ou de prendre un pseudonyme . Elle publie donc des œuvres anonymes ou choisit le nom de l'un de ses amis (notamment Segrais, académicien). Dès 1662, elle publie une nouvelle historique : La Princesse de Montpensier, puis Zaïde, un livre en deux tomes qui connaît un grand succès .

En 1678, parait la Princesse de Clèves, qui connaît un immense succès. Comme l'indique Henriette Levillain : "Le livre déborde largement les frontières des salons mondains et devient un sujet de conversation général et un objet de débat sans fin, notamment en raison de la scène de l'aveu par Mme de Clèves à son mari de sa passion pour le duc de Nemours , écoutée par celui-ci en cachette."

Deux ans après la parution de la Princesse de Clèves , en 1680, La Rochefoucauld meurt . Cette disparition laisse Mme de La Fayette inconsolable. Mme de Sévigné confiera : "je crois que nulle passion ne peut dépasser une telle liaison ".

Puis trois ans plus tard, c'est la mort de son mari, le Comte de La Fayette. Mme de la Fayette se retire pour se consacrer à la religion. Elle meurt en 1693.
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Biographie
Marie-Madeleine Pioche de La Vergne est née dans une famille aisée de petite noblesse, qui gravite dans l’entourage du cardinal de Richelieu. Sa mère, fille d’un médecin du roi, est au service de la duchesse Marie-Madeleine d'Aiguillon, qui l'est depuis sa naissance. Son père, Marc Pioche de la Vergne, écuyer du roi, meurt d'une balle dans le torse[réf. souhaitée] alors qu’elle n’a que quinze ans. L’année suivante, elle devient dame d’honneur de la reine Anne d'Autriche et commence à acquérir une éducation littéraire avec Ménage qui lui enseigne l’italien et le latin. Ce dernier l’introduit alors dans les salons littéraires en vogue de Catherine de Rambouillet, de la Marquise du Plessis-Bellière et de Madeleine de Scudéry.

En 1650, sa mère se remarie avec Renaud de Sévigné, l’oncle de Marie de Sévigné ; les deux femmes deviendront « les plus chères amies du monde » pour toujours. En 1655, elle épouse, à l’âge de 21 ans, un Auvergnat de dix-huit ans son aîné, François Motier, comte de La Fayette dont elle aura deux fils. Elle l’accompagne dans ses domaines familiaux en Auvergne et dans le Bourbonnais bien qu’elle retourne fréquemment à Paris où elle commence à s’introduire dans la haute société de la Cour et à ouvrir avec succès son propre salon. Leur bonheur conjugal semble avoir sombré après quelques années de mariage, après la naissance de leurs fils, date à partir de laquelle François de La Fayette se fait tellement discret qu'il semble avoir littéralement disparu (ce n'est qu'à la fin du XIXe siècle qu'un document trouvé dans les archives de la Trémoille indique que ce mari silencieux avait vécu jusqu'au 26 juin 1683) . La Bruyère a résumé ainsi cette étrange situation : « Nous trouvons à présent une femme qui a tellement éclipsé son mari, que nous ne savons pas s’il est mort ou en vie… »

On compte, parmi les connaissances de Marie-Madeleine de La Fayette, Henriette d'Angleterre, future duchesse d’Orléans, qui lui a demandé d’être sa biographe[1] ; le Grand Arnauld et Huet dont le Traité de l'origine des romans sera publié en préface de son Zaïde. Au tout début de la Fronde, elle a également été proche du cardinal de Retz.

Établie de façon définitive à Paris en 1659, elle fait paraître anonymement La Princesse de Montpensier en 1662. De 1655 à 1680, elle sera étroitement liée avec La Rochefoucauld (l’auteur des Maximes), dont elle dira : « M. de La Rochefoucauld m’a donné de l’esprit, mais j’ai réformé son cœur. » La Rochefoucauld présente Marie-Madeleine de La Fayette à beaucoup de grands esprits littéraires du temps, y compris Racine et Boileau. 1669 voit la publication du premier tome de Zaïde, un roman hispano-mauresque édité sous la signature de Segrais mais presque certainement dû à La Fayette. Le deuxième volume paraît en 1671. Zaïde fut l’objet de rééditions et de traductions, notamment grâce à la préface de Huet.

L'oeuvre la plus célèbre de Marie-Madeleine de La Fayette est La Princesse de Clèves, d’abord éditée par un de ses amis en mars 1678. Cette œuvre, dont le succès fut immense, passe souvent pour être un prototype du roman d'analyse psychologique.

La mort de La Rochefoucauld en 1680 puis du comte de La Fayette en 1683 la conduit à mener une vie sociale moins active dans ses dernières années. Elle s'est clairement retirée de la vie mondaine, afin de se préparer à la mort.

Trois de ses ouvrages ont été édités à titre posthume : La Comtesse de Tende (1718), Histoire d’Henriette d’Angleterre (1720) et Mémoires de la Cour de France (1731).

Famille
Marie-Madeleine Pioche de La Vergne est la fille aînée de Marc Pioche (†1649), écuyer, sieur de La Vergne et gouverneur du neveu de Richelieu, Jean-Armand de Maillé-Brézé, et d'Isabelle Pena (†1656), fille de François Pena, médecin ordinaire du Roi, et de son épouse, Michelle Coupe.

Son baptême eut lieu le 18 mars 1634 en l'église Saint-Sulpice. Furent désignés pour parrain Urbain de Maillé-Brézé, maréchal de France, et pour marraine Marie-Madelaine de Vignerot, dame de Combalet, plus tard duchesse d'Aiguillon, nièce de Richelieu.

Marie-Madeleine eut au moins deux sœurs cadettes:

Éléonore-Armande, baptisée le 10 avril 1635;
Isabelle-Louise, née en 1636
Sa mère, Isabelle Pena, se remaria le 21 décembre 1650 avec Renaud-René de Sévigné (†1656), oncle de la marquise de Sévigné.

Mlle de La Vergne épousa le 15 février 1655 François Motier, comte de La Fayette (frère de Louise de La Fayette). Celui-ci détenait plusieurs terres en Auvergne dont les terres de La Fayette, de Goutenoutouse, de Médat et de Forest[2].

Elle eut de lui:

Louis de La Fayette (1658-†1729), baptisé le 7 mars 1658, entré dans les ordres;
Armand-Renaud de La Fayette (17 septembre 1659-†1694), militaire

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Œuvres


Page de titre de l’édition de 1678 de La Princesse de Clèves
Page de titre de l’édition de 1670 de Zaïde, histoire espagnoleLa princesse de Montpensier, Paris, C. de Sercy, 1662
Zaïde, histoire espagnole, tome 1, tome 2, Paris, Claude Barbin, 1671
La princesse de Clèves, À Paris, chez Claude Barbin, 16 mai 1678 [anonyme]. (traduit en anglais en 1689 à Londres).
Romans et nouvelles, Paris, Classiques Garnier, 1989, ISSN 0750-2176
La Comtesse de Tende (1718), posthume
Histoire de Madame Henriette d'Angleterre, première femme de Philippe de France, Duc d'Orléans, Amsterdam, M.-C. Le Cène, 1720
Mémoires de la cour de France pour les années 1688 et 1689, Paris, Foucault, 1828

Critiques et jugements
•« Mme de La Fayette est la femme qui écrit le mieux et qui a le plus d'esprit.
» Boileau
•« Sa Princesse de Clèves et sa Zaïde furent les premiers romans où l’on vit les mœurs des honnêtes gens, et des aventures naturelles décrites avec grâce. Avant elle, on écrivait d’un style ampoulé des choses peu vraisemblables.
» Voltaire, Le siècle de Louis XIV (1751).
•« Sa simplicité réelle est dans sa conception de l’amour ; pour Mme de La Fayette, l’amour est un péril. C’est son postulat. Et ce qu’on sent dans tout son livre (la Princesse de Clèves) comme d’ailleurs dans la Princesse de Montpensier, ou la comtesse de Tende, c’est une constante méfiance envers l’amour (ce qui est le contraire de l’indifférence). » Albert Camus, Carnets (1964).
•« Tout en elle nous attire, la rare distinction de son esprit, la ferme droiture de ses sentiments, et surtout, peut-être, ce que nous devinons au plus profond de son cœur : une souffrance cachée qui a été la source de son génie. » Morillot, Le roman du XVIIe siècle.







Madame de La Fayette; sa vie et ses oeuvres


Chronologie et Biographie de Mme de La Fayette (1634-1693)
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1634 Naissance à Paris, le 18 mars 1634, de Marie-Madeleine Pioche de La Vergne qui deviendra Madame de La Fayette. Son père est de petite noblesse (écuyer). Sa mère, fille d'un médecin du roi est au service de Mme de Combalet, nièce du cardinal de Richelieu.
1635 La famille de Marie-Madeleine s'installe à Paris, rue de Vaugirard.
1638-1640 La famille de Marie-Madeleine réside à Pontoise, puis au Havre, ville que commande M. de La Vergne au nom du marquis de Brézé.
1640 La jeune Marie-Madeleine revient à Paris, son père ayant acheté une résidence rue Férou, proche du Luxembourg.
1649 Mort de son père
1650 Remariage de sa mère avec le chevalier Renaud de Sévigné, qui fut frondeur, et entraîna le départ de la famille en Anjou (1652). Le chevalier de Sévigné est l'oncle de la Marquise de Sévigné. Celle-ci devient l'amie intime de Marie-Madeleine . Elles resteront amies toute leur vie.
Jeune, riche et cultivée, Marie-Madeleine fréquente les salons de Mlle de Scudéry et l'hôtel de Rambouillet. Elle devient demoiselle d'honneur de la régente Anne d'Autriche. Elle se retrouve ainsi au cœur des intrigues de la Cour.
1652 Renaud de Sévigné, partisan du cardinal de Retz est contraint de s'exiler
1655 Marie-Madeleine a 21 ans. Elle épouse à Paris, le comte François de La Fayette, officier en retraite de 38 ans, et qui est veuf . Le comte François de La Fayette est d'une grande noblesse, mais il est sans argent. Ce mariage de raison, arrangé par sa mère, vaut à Marie-Madeleine une vie sans passion mais sans tragédie. Les époux adopteront un mode de vie les satisfaisant tous les deux : elle fréquentera les salons parisiens, tandis que le comte restera sur ses terres d'Auvergne.
1658 Naissance, en Auvergne, de Louis, fils de Marie-Madeleine de La Fayette.
1659 Mort de la mère de Mme de La Fayette
Naissance à Paris, d'Armand, le second fils de Marie-Madeleine de La Fayette
Mme de La Fayette connaît une certaine renommée dans les milieux mondains. Elle se lie d'amitié avec Henriette d'Angleterre, la future duchesse d'Orléans. Elle côtoie Segrais, un poète qui entrera à l'Académie française en 1662
1660 Par l'intermédiaire de Mme de Sablé, Mme de La Fayette rencontre le Grand Arnauld et La Rochefoucauld. Elle fréquente à l'Hôtel de Nevers, un cercle janséniste.
1661 Mariage de son amie Henriette d'Angleterre avec Philippe d'Orléans ( Monsieur, frère du roi). Elle accède ainsi au cercle des intimes du Palais Royal . Cette situation privilégiée lui permet d'observer les galanteries de la cour . Elle les transposera ensuite dans ses écrits.
1662 Publication de La Princesse de Montpensier, sous le nom de Segrais
1665 Mme de La Fayette noue une relation d'amitié avec La Rochefoucauld. Leur amitié durera jusqu'à la mort de La Rochefoucauld en 1680. Grâce à La Rochefoucauld , Mme de la Fayette qui aimait les livres et qui avait beaucoup lu rencontre Racine, le vieux Corneille, Boileau et beaucoup d'autres auteurs.
1670 Publication de Zaïde qu'elle a rédigé en collaboration avec La Rochefoucauld et Segrais. Cette histoire espagnole est signée Segrais
1678 Publication de la Princesse de Clèves
1680 Mort de La Rochefoucauld
1683 Mort de son mari
1689 Madame de La Fayette compose la Mémoires de la Cour de France pour les années 1688 et 1689. Cet ouvrage sera publié après sa mort
1693 Malade, Madame de La Fayette meurt le 26 mai " avec une piété admirable" comme l'écrit Racine.
1720 Publication posthume de Henriette d'Angleterre
1724 Publication posthume de la Comtesse du Tende, courte nouvelle
1731 Publication posthume de la Mémoires de la Cour de France pour les années 1688 et 1689






Principales oeuvres de Mme de La Fayette
1662 Publication de La Princesse de Montpensier, sous le nom de Segrais
1670 Publication de Zaïde qu'elle a rédigé en collaboration avec La Rochefoucauld et Segrais. Le livre est signé Segrais
1678 Publication de la Princesse de Clèves
1720 Publication posthume de Henriette d'Angleterre et
1724 Publication posthume de la Comtesse du Tende, courte nouvelle
1731 Publication posthume de la Mémoires de la Cour de France pour les années 1688 et 1689



N I C O L A ø M A Y O


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